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beyondinfinite
27 avril 2008

Une hypothèse étrange, instable et mal étayée...

Des physiologistes  ont demandé à des sportifs de haut niveau d'imiter ce que pouvaient faire des enfants dans la cour de récréation, ils n'ont pas tenu trois heures. Le rythmes des bambins est incomparable à celui des adultes. Il suffit de quelques secondes d'arrêt pour que l'enfant puisse récupérer alors que l'adulte doit bénéficier d'une interruption beaucoup plus longue.
L'être humain n'est pas le même durant son existence et l'anecdote sur les capacités physiologiques de l'enfant me font penser que si ce sont des humains, les adultes et les enfants ne sont pas les mêmes humains. Car ces différences physiques jouent aussi sur le plan intellectuel. Jean Piaget a bien montré comment l'esprit de l'enfant se déploie en strates d'expériences qui forment sa pensée logique. L'enfant opérant sur le champ conceptuel beaucoup plus vite que l'adulte.
Par ailleurs l'adulte doté de sa théorie du monde (tout le monde en possède une énoncée ou implicite) a de nombreuses difficultés a appréhender l'univers de l'enfant. C'est ainsi que l'on s'aide de théories psychologiques pour comprendre une période que nous avons tous vécue dont nous avons gardé le souvenir de quelques expériences prégnantes qui sont la base de la psychologie de l'adulte.
Cette abondance de regards adultes et doctes sur l'enfant me porte à imaginer la proposition suivante :
L'enfant et l'adulte sont des êtres humains totalement différents, la puberté les séparent.
Cette transformation modifie totalement le projet physiologique de l'individu. Doté d'une sexualité, le corps réorganise son énergie autour des potentialités de perpétuation de l'espèce ou de ses conséquences. L'enfant est pourvu d'une sexualité non opératoire au sens où ses organes ne se sont pas maturés pour aboutir à la parturition. Aussi sa sexualité reste exploratoire et fantasmatique.
L'énergie de l'enfant, son efficacité à être, sa capacité à intégrer et récupérer en font un humain exemplaire.
Anthropologiquement cela fait peu de temps que l'humanité a repoussé l'âge moyen de la mort d'un adulte, auparavant il était normal de voir un trentenaire ou un quadragénaire mourir d'accident ou de maladie, rares étaient les humains mourant de vieillesse.
L'enfant ne serait-il pas l'humain idéal au sens ou son énergie et son rapport au monde est efficace, totalement voué à son développement, il n'intègre pas la sexualité active et ses conséquences ; en constant développement, il acquiert des nouvelles compétences en permanence.
La puberté rompant ce développement afin de rentrer dans un cycle déclinant dont les processus d'adéquation au monde sont très différents.
cette réflexion me porte à imaginer les propositions suivantes :

Que serait l'humanité si nous n'avions pas de transformation radicale où le développement de l'individu continue à se faire durant toute la vie ?
Imaginez un grand enfant de 110 ans (10 ans)...

Doit-on imaginer une révolution anthropologique où l'humain se spécialise dans la vieillesse... Où le déclin reste constant ?

Imaginons une phase plateau ou l'être humain à environ soixante ans , légèrement presbyte et sourd, moins souple, la tonicité cardiaque en baisse, le cheveux grisonnant cet humain est majoritaire...

Notre révolution conceptuelle avec l'apparition de la Noosphère est t-elle accompagnée d'une transformation progressive du genre humain ?

Avec les nouvelles possibilités de génétiques certains humains pourraient refuser la puberté et se garder les avantages d'un développement permanent, récupérant plus vite, cicatrisant mieux, resteront-ils pour autant immatures ?

Nous commençons à muter, ce sont nos enfants, aimons notre frère et notre fils mutant ; mais comme beaucoup de choses nouvelles cela effraie beaucoup d'entre nous et nous verrons des pogroms anti-jeunes, anti-mutant...

L'enfant vit plusieurs périodes transitoires que l'on pourrait nommer "adolescences" le passage du bébé à l'enfant, le passage de l'enfant à l'adolescent et le passage de l'adolescent à l'adulte. Ceci pose la question des transitions et des seuils, ces concepts délicats, parfois difficile à définir sont pour autant omniprésent dans les théories de description du monde, qu'elles fussent épistémologique, philosophique ou poétique...

C'est ainsi que je serais enclin à m'interroger sur les transitions, l'entre-deux, l'indéfini, le gris, le fade, la transfomation...

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