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beyondinfinite

23 mars 2009

note 2008/2009

http://spreadsheets.google.com/pub?key=p9lTdHrAxIUmmxX29CfkmHw

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11 janvier 2009

Faut-il se garder d'esthétiser le réel ?

Merci pour le lien sur les utopies réalisables...

j'ai l'impression que Yona Friedman reste toujours sur une idée politique de l'utopie...
finalement cela reste un programme de gauche plus ou moins libertaire et social.
néanmoins je souhaite faire un certain nombres de réserve quand à cette forme d'utopie
Fredric Jameson dans l'archéologie du futur acte l'échec de l'utopie comme forme de l'eschatologie marxisme de l'avènement d'un monde juste, rationnel et humain.
L'échec des utopies du XXe siècle ne nie pas la possibilité de l'utopie, la réponse apparait dans la littérature d'antcipation qui multiplie les utopies possibles. La reprise du concept dans la philosophie analytique dégage l'idée de son substrat des philosophies des lumières pour laisser place à une pensée de l'immanence du genre humain.
Il n'y a plus la possibilité d'un programme transcendant (Friedrich Nietzsche) et la liberté du genre humain s'exprime dans sa complexité et dans la multiplicité.
C'est ainsi que la philosophie analytique vient à la rescousse en élaborant l'étude des mondes possibles (David kellog Lewis) mais aussi Ludwig Wittgenstein en son temps. Laissant à la métaphysique un champ libre car elle relève des choses indécidables.
C'est pour cela que je remarque dans l'intention de Yona Friedman un substrat idéologique positif qui en fait bien plus un programme qu'une utopie...
Par ailleurs le titre en soi, oxymore de l'utopie (utopie réalisable) dès lors qu'on décide qu'elle soit réalisable.. Elle perd ainsi sa liberté car s'effondrant dans les contradictions programmatiques...
Je persiste à croire que l'utopie est une production de l'esprit, relevant du noumène bien plus que du programme politique.

Et enfin je reste sceptique quant aux utopies faites d'aphorismes, de ressentis ; nous savons que celles du XXe siècle qui ont aboutis , ont généralement produit des expériences difficiles. Seules les formes littéraires ont produit de la liberté car elles sont soumises au débat et produisent des formes abstraites. (avec une réserve pour Ron Hubbard) Par ailleurs je m'interrogerais sur les utopies artistiques et leurs intentions en évoquant les pires utopies du XXe siècle qui ont été produites par un peintre raté et un séminariste relapse. Faut-il se garder d'esthétiser le réel ?

A partir du programme de Yona Friedman ne serait il pas utile de réévaluer comme a pu le faire Fredric Jameson les conditions de l'Utopie au XXIe siècle ?

Cette réévaluation pourrait se faire un confrontant trois courant utopiques , celui des urbanistes, architectes ( Friedman, Schoeffer, Le Corbusier, Frank Lloyd Wright, François Roche), celui des politiques (Trotsky, Gramsci) et enfin celui des auteurs de sciences fictions ( Spinrad, Hubbard (malgré tout), Van Vogt, Heinlein, Harrison, Ballard et PH Dick)...

On comprend rapidement à la mesure des périodes historiques qu'il existe des utopies modernes et des utopies post-modernes qui aboutissent aux dystopies et uchronies.
L'effondrement des programmes politiques libertaires et de gauches (Printemps de Prague, désunion des étudiants et des ouvriers en 1968, effondrement du Flower Power, le meurtre de Sharon Tate par la secte Charles Manson, crise pétrolière de 1973) sont autant de symptômes des échecs des programmes de sociétés quelques soient leurs idéologies. C'est l'apparition de la complexité comme forme de philosophie politique.

Le Post modernisme apparaissant d'abord dans les arts va contaminer les médias en y trouvant la structure temporelle idéale (dictature du présent), relativisition générale des évènements et sujets, et enfin pour devenir une doctrine de gouvernance... (Mitterrand élus en 1981 avec l'aide de Jacques Séguela et des premiers "spin doctors".

C'est à cette époque que la science fiction devient un genre fréquentable (d'un point de vue littéraire et social)...

Si l'on ne peut plus rêver le monde on rêvera des mondes... C'est l'immense possible du post modernisme qui renvoie l'être humain à son immanence et à une immense solitude. C'en est fini des programmes utopistes à la façon des modernistes. Le monde est tel que, fabriqué dans sa complexité, l'ontologie et la métaphysique se réduisant aux mécanismes des échanges économique et des programmes libéraux.

C'est ainsi que notre génération ressent le besoin de rejouer la nécessité d'un monde autre, voir celle d'un monde meilleur. Mais l'intention porte en soi les stigmates de l'échec, désarticulant le souhait, la vision d'une réalité beaucoup plus vaste et insaisissable dans sa globalité. C'est cette asymptôte, quand le réel fuit derrière les horizons intellectuels et perceptifs qui rend l'utopie en soi irréalisable, car cette réalité dans sa complexité confrontée au monde nouménal devient la forme possible d'une réflexion intégrale sur le monde,
se débarrassant des voiles utopiques. C'est ainsi que lorsqu'un artiste du XXIe siècle revendique l'utopie,
il néglige la transition post moderne et les explorations faites sur les mondes possibles.

Cette transition paraîtrait incompréhensible si l'on en prend pas en compte la rupture anthropologique à l'oeuvre produite par les outils numériques et la globalisation de la connaissance et des échanges.

Nous sommes probablement au temps des mondes possibles et des dystopies....

L'utopie ne peut plus s'envisager comme un programme, mais comme une possibilité d'une infinité de possibilités qui se multiplie à chaque instant que le monde produit du possible.
Je me souviens d'un artiste qui montrait du doigt ceux qui se posaient des questions sur les modalités de ses oukases politico-esthétiques, le doute devenant la parole de la trahison à ses yeux. Il avait compris que la complexité à l'oeuvre met en question toute sa réalité et l'édifice sur lequel il construit sa renommée.
Comme dans tout système totalitaire et utopique il n'est pas le bienvenu de semer le doute.

C'est ainsi que la politique, le réel et l'esthétique s'associent difficilement dans une dispositif cohérent et efficace.

je recommande la vision du film d'animation

"la grande arnaca" sur une nouvelle de JG Ballard,  c'est un dystopie efficace.

8 janvier 2009

Gnoses étranges et lectures douteuses...

Je dirais que le problème ne se pose pas ainsi. La question pour les artistes est de fabriquer des mondes possibles, je dis pas "possible" en terme  rationnel mais un terme de "cohérence". Il s'agit aussi de reconnaiître  la vraie place de l'imagination. Cela ne se fait pas sans mal. Par exemple Theodore Sturgeon  a  accompagné Ron Hubbard  en 1954 durant deux ans dans les prémisses de la Scientologie, rapidement il a perçu la faille dans le projet de son collègue.
Si on est en droit de revendiquer une imagination sans limite, il est toujours nécessaire de savoir où l'on se place. Ce que je relève dans l'ouvrage que j'ai signalé, c'est un mélange permanent entre les faits et les croyances...
Il est toujours légitime de tirer de l'imaginaire de ce genre de lectures mais  on doit rester sceptique afin de pouvoir s'approprier les visions et les réinjecter dans son projet...
Le doute reste une garantie essentielle.

4 janvier 2009

bibliographie sur le clip...

Cette bibliographie est essentiellement anglosaxonne car il y a peu d'analyses
francophones...

Pour comprendre le rôle de Fluxus et des arts plastiques dans le rock et le clip
Simon Frith, Art Into pop, édition Methuen, 1986 isbn 0-416-41530-x

Pour comprendre la scène post punk et la production graphique liée à la musique
Simon Reynolds, Rip it up and Start again, post punk 1978-1984
Penguin books isbn 0-14-303672-6,2005

Pour accèder aux outils critiques et universitaires s'intéressant à cette culture
je recommande l'ouvrage collectif
Sound & Vision, the music video reader
Edited by Simon Frith, Andrew Goodwin, and Lawrence Grossberg,
Edition Routledge, isbn 0-415-09430-5,1993
et je recommand la lecture  de l'article p45
Fatal distraction : MTV meetts postmodern theory d'Andrew Goodwin,
où l' comprend comment le clip est un reflet très précis des théoriues esthétiques
en cours... Certainement une forme très intéressante de création contemporaine.

Ensuite je recommande
Experiencing Music video, Aesthetic and cultural context, Carole Vernallis,
Columbia University Press,isbn 0-231-11798-1, 2004
Carole Vernallis explique le context esthétique du clip avec beaucoup de précision
en étduiant les différents axes, le cadre, prise de vue, montage, costume, espace le temps et els textures
les paramètres musicaux et ensuite elle fait une analyse de Cherish de Madonna, Get off de Prince
et Mercy street de Peter Gabriel...
C'est  un vrai cours de très bonnes qualité. Elle fournit aussi les outils analytiques qu'elle utilise

et en din Money for nothing, Saul Austerlitz, édition Continuum, isbn -13:978-0--8264-1818-0, 2004
C'est une histoire du clip depuis 1980, passionnant et treriblement bien documenté.
Tous ces livres es trouvent sur Amazon.com...

23 octobre 2008

Récents écrits

La revue Vidéoformes a réalisé un portrait que je vous invite à lire à cette adresse...

http://fr.calameo.com/read/00001127751285d07f6ac

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21 octobre 2008

des Graffitis de Science Fictions chez William Gibson

Le magasin de Sunset avait ete enduit d'un vernis qui absorbait les graffitis. Les gangs de momes arrivaient et taguaient; vingt minutes plus tard, ces taches qui avaient vaguement la forme de crabes et une couleur d'un bleu sombre surgissaient en glissant le long de la façade. Rydell n'avait jamais compris comment cela fonctionnait, et Durius pretendait que le pro-cede avait ete invente a Singapour. La chose paraissait incluse a quelques millimetres de la surface - recouverte d'un enduit mat - et cependant capable de se deplacer dessous. Materiau intelligent, c'etait ainsi qu'ils l'appelaient. Et les taches se diri-geaient vers le tag, quel que fut le gribouillis artistiquement abstrait qui avait ete appose la pour affirmer sa fidelite ou mar-quer son territoire ou jurer vengeance (Durius etait capable de les traduire et d'en batir un recit), et elles commengaient a le devorer. Vous ne pouviez pas voir bouger les pattes de crabe. Elles s'insinuaient dans le dessin et peu a peu l'effacaient, ses molecules de peinture aspirees dans le bleu outre-mer des mangeurs de graffitis du Lucky Dragon.

Et puis un soir quelqu'un etait arrive avec un tag intelligent, une espece de decalcomanie qu'ils avaient reussi a coller sur le mur, sans que Rydell ni Durius n'aient ete capables de s'imaginer comment ils avaient pu agir sans se faire voir. Peut-etre, disait Durius, l'avaient-ils projete de loin, allez savoir. C'etait le tag d'un gang appele les Chupacabras, un machin impressionnant herisse de pointes, tout en noir et rouge, insectoi'de et menagant et, pensa Rydell, plutot beau et irra-diant d'energie. II 1'avait deja vu porte en tatouage, dans le magasin. Les gosses qui l'arboraient aimaient aussi ces verres de contact qui vous faisaient des pupilles de serpent. Or, quand le «materiau intelligent» se pointa, le tag s'etait deplace.

Pas de doute, il les avait sentis venir, les voraces, et il ne les avait pas attendus. On ne pouvait pas le voir bouger, mais force etait de constater qu'il n'etait plus a la meme place. La premiere nuit, Durius et Rydell 1'observerent progresser jus-qu'a l'arriere du magasin. II commengait a revenir sur le devant a l'heure oti ils terminaient leur nuit.

La nuit suivante, il etait toujours la, en compagnie de quelques tags standard. Quant aux mangeurs de graffitis, concentres sur la decalco intelligente, ils ne s'occupaient pas du reste. Durius le montra a M. Park, qui n'apprecia pas du tout qu'on ne l'ait pas averti plus tot, et Rydell s'empressa de lui montrer le livre de bord sur lequel ils avaient mentionne le fait, avant de quitter leur service, ce qui ne fit qu'agacer encore plus le gerant.

Une heure plus tard, deux hommes en blanches combi-naisons de chez tyvek debarquaient d'un van tout aussi immacule et se mettaient au travail. Rydell aurait bien aime les voir s'attaquer au tag intelligent, mais il y avait du monde cette nuit-la a la boutique et il ne put assister au nettoyage. II apprit qu'ils n'avaient utilise ni ponceuse ni solvant, mais un portable et deux ou trois sondes adhesives. II en conclut qu'ils durent reprogrammer le tag et deregler son code car, apres leur depart, les bouffeurs de graffitis etaient de retour, sucant ce qui restait de 1'iconographie des Chupacabras.

Le Lucky Dragon pres du pont etait lisse et blanc comme une assiette de porcelaine, remarqua Rydell en s'appro-chant. II avait Fair d'un morceau de reve etranger, depose la par le hasard des vents. II se degageait de 1'entree du pont une atmosphere dramatique contrastant avec ce module imbecile, et Rydell se demanda combien de reunions ils avaient tenues a Singapour avant d'implanter cette unite dans un tel environnement. Lucky Dragon pouvait s'enor-gueillir de quelques emplacements prestigieux, et Rydell savait, pour avoir regarde la colonne video interactive de L.A., qu'il y en avait un sur la place Rouge, un autre sur les Champs-Elysees et encore un a Piccadilly, mais celui qu'il avait devant les yeux relevait de l'audace ou d'un plan etran-gement delibere.

15 octobre 2008

Une rapide conclusion sur d'autres horizons

Finalement on pourrait avoir un excellent schéma des usines à fabriquer des
mondes possibles... les arts musicaux, les plasticiens fonctionnant sur des
combinatoires inductives, les écrivains réfléchissant au langage et la philosophie offrant le cadre déductif.
Ainsi l'explosion des genres de la fin
du XXe siècle permet de se mouvoir de l'un à l'autre,
la métaphysique sous
jacente à la beauté et la vérité devient secondaire face à l'extension des
horizons intérieurs, on grille la post modernité, car il y a toujours
quelquechose à explorer, le monde nouménal est infini.


(Je citerais volontiers Nelson Goodman, "comment faire des mondes")

Question sous-jacente :

En quoi le monde nouménal est il distinct du solipsisme ?

15 octobre 2008

Une époque qui cherche encore son nom

Alors que le capitalisme financier à vécu une crise majeure, quelles sont les conséquences sur les idées et la culture ? Peut-on imaginer l’apparition d’une nouvelle époque après un cycle de 40 années de Post Modernisme ?

 La fin du XXe siècle s’est organisée autour d’une idéologie culturelle que l’on nomme « Post-Modernisme » en opposition à la période d’expansion précédente nommée « Modernisme »
Le Post Modernisme s’est fondé sur l’effondrement des valeurs utopiques du Modernisme, Les bases idéologiques d’une croissance économique illimitée, d’une contagion de la paix et de la prospérité assurée par les pays développées furent très rapidement ruinées par les réalités géostratégiques de la guerre froide et de la dépendance au pétrole. Mais aussi l’échec du Flower Power lors du concert d’Altamont et le crime de masse de Charles Manson signaient la fin d’une époque se construisant sur les promesses d’un monde meilleur. C'est au cours années 1970 que ce sont élaborées les conditions d’un monde post moderne, cultivant la multiplicité des influences culturelles, découvrant d’autres cultures, pratiquant l’hétérogénéité stylistique, l’excès et la posture, les utopies positives et scientistes apparaissaient usées par la violence des crises politiques et économiques, (La première crise pétrolière, l’impasse violente de l’extrême gauche européenne, la faiblesse des partis progressistes en Europe) La radicalité esthétique devenait obsolète laissant place à la multiplicité des genres (Transavangardes et Figurations Libres) de même que l’apparition des instruments numériques de communication massive et la prise de pouvoir des « communicants » en politique changeaient la dynamique. Le triomphe des idéologies libérales et de la communication installent une idéologie pragmatique et opportuniste dont les fondements sont le capital, les marchés boursiers et "le story telling".
Après trente années de ce régime et le fracassant échec de la crise de Mois d’Octobre 2008, que pouvons nous penser des incidences de ces évènements sur les idées et l’esthétique ?
Cette crise économique emportera t-elle le Post-Modernisme pour laisser apparaître une nouvelle vision de la culture ? dans un monde morcelé les vieilles structures ne suffisent pas à assurer une gestion correcte. Des dynamiques plus souples sont à l'oeuvre comme la coordination des états européens assurant la garantie bancaire.
Les mouvements alter-mondialistes sont des pionniers, depuis plusieurs décennies ils ont prévenus des risques des idéologies politiques post-modernes. la réalité géopolitique culturelle indique des axes avec la montée des cultures internationales produites par les pays émergents.
Les universaux occidentaux en terme de culture sont bousculés par l’apparition de mouvements issus des pays émergents. On ne peut plus envisager la culture sous une forme occidentale comme nous l’avons fait durant les deux périodes précédentes.
L’universalité prend un nouvel aspect, dans des termes et des conditions qui s’écrivent actuellement.
Est-ce la fin du Post Modernisme pour une époque qui cherche encore son nom ?

13 octobre 2008

constats et suppositions

Finalement on pourrait avoir un excellent schéma des usines à fabriquer des
mondes possibles... les arts musicaux, plasticiens fonctionnant sur des
combinatoires inductives (Nelson Goodman, "comment faire des mondes") et la
philosophie qui offre le cadre déductif. Ainsi l'explosion des genres de la fin
du XXe siècle permet de se mouvoir de l'un à l'autre, la métaphysique sous
jacente à la beauté et la vérité devient secondaire face à l'extension des
horizons intérieurs, on grille la post modernité, car il y a toujours
quelquechose à explorer. le monde nouménal est infini. C'est ainsi que je
comprends l'oeuvre de Fredric Jameson, analysant la post-modernité
et la littérature d'anticipation pour conclure à la multiplicité des mondes
possibles  en regard à la nostalgie de l'utopie et à l'abandon post-moderne.
La crise boursière me parait être l'un de symptômes de ce changement d'époque.

9 octobre 2008

Interview sur mon travail par Gabriel Soucheyre

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