Gnoses étranges et lectures douteuses...
Je dirais que le problème ne se pose pas ainsi. La question pour les artistes est de fabriquer des mondes possibles, je dis pas "possible" en terme rationnel mais un terme de "cohérence". Il s'agit aussi de reconnaiître la vraie place de l'imagination. Cela ne se fait pas sans mal. Par exemple Theodore Sturgeon a accompagné Ron Hubbard en 1954 durant deux ans dans les prémisses de la Scientologie, rapidement il a perçu la faille dans le projet de son collègue.
Si on est en droit de revendiquer une imagination sans limite, il est toujours nécessaire de savoir où l'on se place. Ce que je relève dans l'ouvrage que j'ai signalé, c'est un mélange permanent entre les faits et les croyances...
Il est toujours légitime de tirer de l'imaginaire de ce genre de lectures mais on doit rester sceptique afin de pouvoir s'approprier les visions et les réinjecter dans son projet...
Le doute reste une garantie essentielle.