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beyondinfinite
3 avril 2008

Raymond Aron et Mai 68

Alors que notre société avance au milieu des crises culturelles et économique, nous fêtons Mai 68.
Certains de mes camarades portent un regard nostalgique en rêvant  à une époque qu'ils n'ont pas vécue.
Cette époque n'était pas facile pour tous et notre confort s'est beaucoup développé depuis. 
l'image que l'on s'en fait est une icône ou le souvenir d'une minorité.
Nous bénéficions des acquis les plus évidents de cette époque mais nous avons raté notre rendez vous avec la qualité pour garder la quantité.
Notre société n'est plus aussi juvénile et la croissance n'est plus au rendez-vous, on parle de stagnation et bien pire de stagflation. Les étudiants manifestent mais ils ne pourront faire bégayer l'histoire ainsi, ils devront trouver d'autres moyens. Une responsable syndicaliste étudiante a démissionné de sa présidence afin de créer une association d'aide à l'insertion des jeunes diplômés. Lassée par les Cassandre du marketing de la catastrophe elle préfère quitter l'institution et agir dans la société civile.
Raymond Aron bon analyste de son temps avait correlé Mai 68 à la croissance de son temps, il énonçait
l'idée que le confort et la richesse avait donné la possibilité au mouvement de naitre.
Cette remarque parait tellement juste, que des analystes fins ont pu imaginer Mai 68 comme le laboratoire des idées à venir. Ce le fut pour les publicitaires les idéologues libérales, les technophiles et bien moins pour la gauche qui n'a pas su créer un dynamique à long terme.
La désespérance viendra lors du premier septennat du Président François Mitterrand qui dépouillantles formes progressistes et utopiques en faveur d'une real politik. Il y a un renoncement.
Nous sommes dans le creux de la vague post moderne, c'est le monde de Dantec et de Bilal qui triomphe.
Nous n'avons plus les conditions requises pour un mouvement progressiste et généreux,
il nous faudra attendre et préparer ses conditions sociologiques pour que l'espoir la confiance et la gébnérosité soient crédibles.
Raymond Aron avait raison. L'idéologie est contingente à la société, il est plus facile d'être de gauche quand tout va bien. Cette idée peut être insupportable pour les idéologues de la révolution qui pensent qu'une somme d'injustices et le dégoût qu'elles provoquent seraient suffisantes pour changer ce monde.
La crise est une mise en ordre quelle que soit sa nature. Les enjeux économiques bien trop puissants, les affamés des pays en voie de développement sont trop faibles et les notres sont asservis par la consommation, qui aura le courage d'échanger un week-end  dans un centre commercial contre un lendemain chantant, la révolution du futur n'appraitra pas sous la orme ancienne et romantique. Il est difficle d'en distinguer la forme. peut être ce cache sous les émeutes contre la faim qui ont lieue dans les pays en voie de développement...

Il est nécessaire de lire Mike Davis...

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