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beyondinfinite
7 octobre 2008

science fiction et architecture

07 octobre 2008

 

science fiction et architecture

Un étudiant m'a adressé ce mail,

je recherche  de la documentations (articles,dessins),des références de livres et de nouvelles.je m'intéresse surtout a l'évolution de la ville , de la société,...
A vrai dire,j'ai débuté mes lectures lorsque j'étais jeune par tous les Jules Verne que je pouvais trouver étant donné que je n'avais pas un penchant pour la lecture très ouvert.
J'ai attaqué une série de nouvelles appelés "the lost world",puis la série fondation de Isaac Asimov et la j'en suis a Fahrenheit 451 de Ray Bradbury.
Au niveau film j'ai vu tous ce que je pouvais trouver excepté des court-métrages(cyberpunk/steam punk), je m'interesse beaucoup aux auteur asiatiques!
j'ai à peu près survolé les références que j'avais en anticipation et sciences fiction, je suis ouvert a tous les conseils de manière a préparer le mieux possible mon mémoire et a fortiori mon diplôme.
j'ai du mal à trouver des philosophes qui travail a ce qui touche a l'urbanité, la ville dans l'anticipation, je sais même pas si cela existe.

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Il existe actuellement une péréquation entre le post modernisme finissant entre les conditions urbanistiques globales (le bidonville planétaire de Mike Davis), l'apparition d'une sphère nouménale (l'habitat c'est aussi le provider) et la théorie du réalisme modal de David Kellog Lewis. Tous ces faits et ces idées constituent un nouveau cadre culturel dans lequel on voit une nette convergence temporelle entre les spéculations sociologiques et techniques avec les faits eux-mêmes. On assiste par conséquent à un épuisement du post-modernisme dans la complexité. L'intuition cyber_punk en est un symptôme, les héros habitent dans plusieurs réalités interconnectées, la matière est équivalente à l'énergie à travers la conversion en information. les habitats apparaissent et disparaissent à la mesure de la façon dont serge Brussolo " Dans vue en coupe d'une ville malade" imagine la mutation d'un habitat procédural, c'est à dire programmé, François Roche, créateur de l'agence R&Sie ne fera que de donner une réalité aux visions de l'auteur d'anticipations en constituant des projets d'habitation pouvant muter en fonction du contexte climatique et informationnel. Les murs ne sont plus stable !
Les conséquences philosophiques et esthétiques sont immenses.

Première partie / les cadres de l'Utopie

la ville et l'urbanisme sont devenus la préoccupation des philosophes à la fin du XIXe siècle, le premier à introduire la notion d'esthétique se nomme Georg Simmel, allemand créateur de l'Ecole de Chicago qui est la première école de sociologie, il s'intéresse à la ville comme à une entité, il développe ses idées autour de la complexité urbaine et trace les premiers indices spécifiques d'une esthétique de la mégalopole.

Alors que les romantiques du XIXe siècle décriront la ville comme le lieu d'un drame, Baudelaire "le spleen de Paris, Balzac," la comédie humaine" les apports utopiques des mouvements humanismes  Fourriéristes et Saint Simonien apporteront une valeur utopique à l'urbanisme, Louis Etienne Boullée et Nicolas Ledoux au début du XIXe siècle donnera une forme architecturale à ces visions. La forme utopique prendra son essor au début du XXe siècle sous une forme imaginaire avec les illustrations d'Albert Robida qui prolongent les rêves de Jules Vernes, les projets sociaux de l'architecte et urbaniste Ebenezer Howard, l'architecture futuriste d'Antonio Sant'elia.

Georg Simmel a compris en son temps la modification anthropologique provoquée par l'apparition de la mégalopole. L'humanité traditionnellement adaptée à des structures rurales ou des communautés semi-rurales est soudainement confrontée à une forme de société qui bouscule les rapports humains. Depuis maintenant deux siècles nous connaissons des groupements urbains dont la densité démographique est suppérieure à un millions d'habitants. Les cinquantes dernières années ont vu apparaitre en plus une nouvelle couche de complexité avec les instruments cybernétiques de gestion et de communication. On peut s'interroger sur l'adaptation des humains à ces nouvelles conditions. Ainsi le travail de Gerog Simmel est prolongé par Mike Davis et Paul Virilio "Logistique de la perception", Les auteurs de science fiction en particulier JG Ballard sauront créer la poésie et la critique dramatique de cette modification en exemplifiant les contradictions internes de ce développement "IGH" Highrise qui décrit la confrontation entre une humanité régressive et un projet urbanistique utopique.

2 La science fiction s'empare de la ville

la ville devient le lieu de rêveries futuristes. Les décors de Métropolis sont symptomatique de l'extension des représentations urbaines. le cinéma et la peinture fournissent les imageries de la ville du futur. En 1936, Les Mondes futurs, aussi connu sous le titre français La Vie future (Things to Come), film britannique réalisé par William Cameron Menzies  apporte une vision encore inégalée. Dans ce film s'articulent un Londres ancien détruit par la guerre et une cité radieuse du Futur soumise à un coup d'état menaçant son harmonieuse régulation. Le paradis hégélien d'un univers réglé rationnellement est mis en danger par les forces egotiques et primitives. Cette époque moderne lance les utopies qui seront à l'oeuvre dans les projets sociaux et économiques de la reconstruction, les deux drames mondiaux fondent une utopie moderniste à l'oeuvre l'ONU, celle d'une gestion mondiale démocratique, la décolonisation trace l'esquisse de projet urbanistique des pays  en voie de développement, l'Inde avec le projet de Le Corbusier à Chandigarh et le Brésil avec la création de la capitale administrative d'un Brésil social démocrate (de courte durée) Brasilia ainsi l'utopie urbanistique est liée intimemement à la question de la modernité. Dans les années soixante, la reconstruction à l'oeuvre atteint son point ultime, les désordres post-modernes commencent à paraître, des projets comme Sarcelles (40 000 logements) commencent à être pointés du doigt comme les lieux d'un mal d'être. La construction de la Défense comme quartier d'affaire parisien devient le lieu de tournage des errances urbaines modernes, symbole de l'opression technocratique.
L'utopie libertaire de soixante huit propose de nouveaux cadres urbains dont le rêve cybernétique de Nicolas Schoeffer. "La Ville cybernétique"  fonctionne sur l'articulation d'une vision techniciste, Schoeffer est ingénieur ; Il élabore un système de gouvernance cybernétique première forme de gestion rationnelle de la complexité urbaine. Le film "l'âge de cristal" tiré du roman de William F Nolan
"quand ton cristal mourra" montre une société dirigée par un ordinateur qui décide de la péremption des êtres humains en fonction de leur âge. Le romancier décrit un univers souterrain semblable à une fourmillière. L'utopie s'effondre pour créer un univers concentrationnaire. La gestion cybernétique apparait aussi dans la contre utopie de "Zardoz" où la révolution technologique a eu lieu des humains privilégiés se réfugient dans le vortex, où ils sont protégés des turbulences du monde extérieur plongé dans la barbarie. La gestion cybernétique de la communauté est un cauchemar totalitaire qui buttera sur l'entropie car il est nécessiare de mourrir. A l'heure des utopies de retour à la terre et de gouvernement gnostique éclairé (le mythe urbain de la gnose de Princeton), en 1974 John Boorman fait une fresque corrosive dont on ne sort pas indemne, le film est profondément misogyne et les rêves de communauté sont broyés. Il n'y a pas de monde meilleur si ce n'est celui que l'on vit maintenant et ici.
Il n'est déjà plus possible d'envisager la ville de façon utopique, il n'est plus possible de lui opposer la ruralité comme monde meilleur. Le futur semble bloqué.
La période post moderne commençant dans les années 60 va montrer comment les rêves s'effondrent et des auteurs comme JG Ballard vont décrire le désenchantement urbain dans son roman "Highrise", où une tour d'habitation devient le lieu de violences tribales. La guerre civile court le long des rêves des urbanistes. Brunner fait loger l'humanité dans des tours concentrationnaires dans son roman "Tous à Zanzibar", la ville devient le lieu d'une stratégie et d'un conflit secret dans "la ville est un échiquier" ou un urbaniste doit lutter contre le complot fasciste qui est à l'oeuvre dans l'urbanisation d'un projet amazonien. La ville ne peut plus rester à sa place et Christopher Priest la fait se déplacer au fil du temps dans "un monde inverti" ou encore elle peut se détacher du monde et voyager dans le cosmos dans "les villes nomades" de James Blish... Elle peut aussi être abandonnée comme dans le merveilleux romans de Stefan Wul "Niourk" et "les monades urbaines" de Robert Silverberg décrive en sept nouvelles une utopie urbanistique qui aboutit au cauchemar.

La littérature d'anticipation converge sur le réel

Bibliographie


Science fiction

Niourk, Stefan Wul, collection Présence du Futur, Editeur Denoel, 1971

La ville est un échiquier, John Brunner, Le Livre de Poche,Calmann-Levy,1973

le monde inverti, Christopher Priest, édition J'ai lu, Calman-Levy, 1974

Les villes nomades, James Blish, Présence du Futur, Denoel

Vue en coupe d'une ville malade, Serge Brussolo, Présence du Futur, Denoel

IGH, J. G Ballard,  collection science fiction, Calmann-levy,1975

Tous à Zanzibar, John Brunner, édition J'ai lu, Calman-Levy, 1968

Urbanisme

Cités idéales, L'utopisme et l'environnement (non) bati, Ruth Eaton, 2001, Bibliothèque du fond Mercator. Isbn 90-6153-474-7

Mike davis , le pire des mondes possibles, de l'explosion ubaine au bidonville global, 2006, La découverte,  Poche, ISBN 978-2-2071-5289-3

Mike Davis, Au delà de Blade Runner, Los Angeles et l'imagination du désastre, édition Allia, 2006, ISBN 9-782844-852045

L'utopie urbaine au XXe siècle, ebenezer Howard, Frank Lloyd wright, Le Corbusier.
Auteur Robert Fishman, Architecture + Recherche / Pierre Mardaga,  1977, ISBN 2-87009-111-7

Spoiled Climate, R&Sie architects, ouvrage collectif, édition Birkhauser / Ante Prima, 2004, ISBN 3-7643-0128-7

Achitecture non-standard, ouvrage collectif sous la direction de Frédéric Migayrou, Edition du Centre Pompidou 2003, ISBN2-84426-231-7

L'ivre de Pierre, N°3, 10/1980; ouvrage collectif, direction JP Jungmann, édition Aérolande, Paris, 1980, ISBN 2-86251-002-5

L'ivre de Pierre, N°4, 11/1983; ouvrage collectif, direction JP Jungmann, édition Aérolande, Paris, 1980, ISBN 2-86251-004-1

Georg Simmel : ville modernité, sous la direction de Jean Remy, L'Harmattan, collection Villes et entreprises, ISBN 2-7384-3407-X

Les grandes villes et la vie de l'esprit, Georg Simmel et Françoise Ferlan

La ville cybernétique, Nicolas Schoeffer, Collection Médiation, Edition Denoêl

Vous trouverez l'article Cités et civilisations de l'Encyclopédie Visuelle de Science Fiction à cette adresse

http://printemp03.free.fr/sf_pdf/cit%C3%A9s%20et%20civilisations.pdf

Filmographie

Compilation Experience(s) 01, Collection Repérages, édition Art Malta
La grande Arnaca, AlvizeRenzini, 2003,18'

We have decided not to die, Daniel, Askill, 2003,11'





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Commentaires
E
After read blog topic's related post now I feel my research is almost completed. happy to see that.Thanks to share this brilliant matter.
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